Bien choisir son couvert végétal
Développer la fertilités de vos sols, encourager la biodiversité, et recycler de l’azote.
Par Florian BACHELET – Responsable Marché Semences
Identifier et hiérarchiser vos objectifs :
Implanter un couvert végétal sur sa parcelle présente de nombreux intérêts agronomiques et environnementaux. Pour choisir l’espèce ou le mélange à semer, vous devez identifier l’objectif principal à atteindre :
– Protéger et améliorer de la structuration du sol : Limitation de la battance, de l’érosion et de la lixiviation,
– Fertiliser les cultures suivantes,
– Diminuer la prolifération des adventices
– Augmenter la matière organique du sol et de l’activité bactérienne du sol et maintien du complexe argilo-humique
Tous les types de cultures intermédiaires implantés ont des bénéfices, qu’il s’agisse d’une implantation sur une période courte ou en intercultures longues.
Bénéficiez des intérêts agronomiques des couverts
Au niveau agronomique, une interculture peut avoir un effet fertilisant pour les cultures suivantes. Certaines espèces agissent comme des pièges à nitrate d’autre ont la capacité de fixation de l’azote atmosphérique. Une fois détruites, elles restituent l’azote capté dans l’air et le sol pour la culture suivante.
En outre, lors de la destruction d’un engrais vert, de la matière organique est rendue au sol, maintenant une certaine structure du sol et un taux de matière organique intéressant.
L’implantation d’un couvert a également un impact sur les adventices présentes sur la parcelle. La présence d’un couvert étouffe les mauvaises herbes à la levée et favorise la diminution du stock semencier en adventices.
La mise en place de couvert peut être liée à une diminution, voire un arrêt, du labour afin de préservée la structure du sol.
Enfin en période hivernale, la présence d’un CIPAN protège les sols des intempéries. Le couvert limite l’érosion, diminue le phénomène de battance et limite le lessivage et la lixiviation des nutriments vers les horizons profonds de votre sol.
Le choix d’un couvert seul ou un mélange, doit tenir compte de :
– La rotation
– La culture suivante
– La date de semis
– La longueur de l’interculture
– La valorisation ou non en fourrages
– Le coût des semences »
« De manière générale, il faut éviter de choisir un couvert de la même famille que la culture à venir sur la parcelle afin d’éviter d’accroitre le risque de maladie et de parasite. A titre d’exemple sur une interculture courte, je déconseille de semer une graminée avant un blé et en intercultures longues, un légumineuse avant un pois » Florian BACHELET, Responsable Marché Semences |
Choisir en fonction de l’objectif principal et de la culture suivante – Gamme Mélange Lepicard
Choisir les mélanges et combiner les avantages de chaque espèce.
Les mélanges de plusieurs espèces de couvert sécurisent la réussite, notamment les associations avec légumineuses dans les sols avec faible fourniture d’azote.
Dans le cas de mélanges avec légumineuses, espèces plus exigeantes et plus lentes à s’installer, il faut veiller à la qualité du lit de semence et à semer assez tôt (au plus tard le 20 août). Hormis ces cas et quelques particularités (notamment liées à la gestion des repousses), il n’existe pas de « mauvais » couvert si la destruction de celui-ci a lieu au moins deux mois avant le semis de la culture qui suit (interculture longue) et si la date, le mode de semis et le mode de destruction sont adaptés au couvert.
Dans le cas de couverts détruits très tardivement, au semis du maïs par exemple, il faudra opter pour des espèces hivernantes et parfois une date de semis plus tardive afin d’éviter les risques de gel et les maladies.
En définitive, bien choisir son couvert végétal est l’un des leviers de la réussite de la culture suivante. Les Responsable Commerciaux de Lepicard Agriculture sont en capacité de vous accompagner dans le processus de décision.
Demandez vos renseignements !
Publié le 21/04/2021